Auteur-compositeur-interprĂšte originaire de France, LoĂŻc Demarest sâimpose comme une figure sincĂšre de la scĂšne pop rock francophone. AprĂšs avoir mis la musique entre parenthĂšses pour se consacrer Ă sa vie de famille, il revient plus inspirĂ© que jamais avec des titres empreints dâauthenticitĂ© et de simplicitĂ©. Son dernier morceau, « Ces Jours Heureux », vient clore un dĂ©fi personnel : sortir dix titres en un an. Lâoccasion parfaite pour revenir avec lui sur son parcours, sa maniĂšre de composer, ses influences et ses projets Ă venir.
Bonjour LoĂŻc, merci dâavoir acceptĂ© cette interview. Peux-tu nous raconter comment tu as commencĂ© la musique ? Quel a Ă©tĂ© le dĂ©clic ?
L.D : Merci Ă vous ! La musique a toujours Ă©tĂ© lĂ . Enfant, Ă la fĂȘte foraine, je ne voulais pas monter dans les manĂšges : je voulais juste rester Ă Ă©couter la musique. Jâai toujours eu envie de composer. Jâai eu ma premiĂšre guitare Ă 18 ans, et jâai appris tout seul. TrĂšs vite, jâai commencĂ© Ă mâaccompagner en posant des accords simples sur mes textes. Puis la vie a suivi son cours : le travail, la famille⊠Jâai mis la musique de cĂŽtĂ© pendant des annĂ©es. Ce nâest quâaprĂšs mon divorce que jây suis revenu, dâabord avec un ami en duo acoustique. On faisait nos propres morceaux en concert, puis on a pris des chemins solo chacun de notre cĂŽtĂ©. Jâai eu envie dâun son plus rock, avec de vrais solos, alors jâai montĂ© mon home studio et appris le mix. Pour me challenger, je me suis lancĂ© un dĂ©fi : sortir 10 morceaux en 12 mois. Car pour progresser, il faut produire⊠et surtout partager.
Ton dernier morceau, « Ces Jours Heureux », a une belle Ă©nergie estivale. Quâest-ce qui tâa inspirĂ© pour lâĂ©crire ?
L.D : Ă la base, câĂ©tait un refrain Ă©crit par un pote avec qui je jouais. Il y avait mĂȘme des passages en anglais, mais il ne trouvait pas comment le finir. Jâai pris le relais, Ă©crit les couplets, puis retravaillĂ© le refrain. Et câest devenu « Ces Jours Heureux ». Ce que je voulais, câĂ©tait parler de ces moments de vacances oĂč on dĂ©croche enfin, oĂč lâon vit vraiment lâinstant prĂ©sent. Jâessaie toujours de poser des mots simples, accessibles, qui peuvent parler Ă tout le monde. JâespĂšre que le texte rĂ©veillera chez ceux qui lâĂ©coutent des sourires, des images, des souvenirs dâĂ©tĂ©âŠ
Quelle est ta méthode pour composer ? Tu commences par les paroles ou la musique ?
L.D : Je commence presque toujours par les paroles. Une fois que jâai un texte qui me plaĂźt, je prends la guitare et jâessaie de trouver les bons accords, la bonne mĂ©lodie. En gĂ©nĂ©ral, ça vient assez rapidement, sans trop forcer. Une fois que jâai un squelette guitare/voix solide, je lâenregistre et je passe Ă lâhabillage : basse, batterie, arrangements. Câest Ă ce moment-lĂ que le morceau prend vraiment vie.
Si tu pouvais faire une collab avec nâimporte quel artiste, qui choisirais-tu ?
L.D : Sans hĂ©siter Ben Harper, câest un artiste que jâadmire Ă©normĂ©ment. Mais jâaimerais aussi beaucoup Ă©crire avec GaĂ«tan Roussel ou RaphaĂ«l, dont jâaime beaucoup lâunivers. Et puis taper un petit bĆuf avec Ed Sheeran, ce serait gĂ©nial aussi.
Un objet dont tu ne peux pas te passer au quotidien ?
L.D : Mon iPhone, sans hésiter. Pour écouter de la musique, enregistrer une idée, noter des paroles⊠Il me suit partout.
Les 3 derniers morceaux que tu as Ă©coutĂ©s aujourdâhui ? Et on veut la vĂ©ritĂ© !
L.D : Jâai Ă©coutĂ© un podcast sur les dĂ©buts dâOasis sur France Inter, donc :
â Champagne Supernova
â Sheâs Electric
â Donât Look Back in Anger
Des classiques indémodables.
Une expression qui te définit bien ?
L.D : Le rocker au grand cĆur. Je trouve que ça me ressemble pas mal.
Un fait dâactualitĂ© qui tâa particuliĂšrement touchĂ© rĂ©cemment ?
L.D : Malheureusement, la guerre entre lâIran et IsraĂ«l. Câest difficile de rester insensible Ă ce genre de conflits, surtout quand ils font tant de victimes innocentes.
Quels sont tes objectifs artistiques pour 2025 ? Un album en préparation ?
L.D : Oui ! AprĂšs ces dix titres sortis en un an, lâidĂ©e est de faire connaĂźtre un peu plus ces morceaux, mais aussi dâenchaĂźner avec un album. Jâai dĂ©jĂ six titres finalisĂ©s, quatre autres en version guitare/voix, et je pense mĂȘme en ajouter un onziĂšme en instrumental blues, Ă la Ben Harper. Ce sera un projet plus abouti, cohĂ©rent, et qui me ressemble Ă 100 %.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
L.D : Oui : profitons de la vie, mĂȘme si on nâa pas toujours besoin dâaller Ă fond. Prendre le temps, savourer les choses simples⊠Câest ça aussi, la vraie richesse. Merci Ă vous pour cet Ă©change, et Ă bientĂŽt, peut-ĂȘtre sur scĂšne ou dans vos playlists.

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