DĂ©couvrez le parcours, les inspirations et la vision de NâVIK, artiste passionnĂ© et dĂ©terminĂ©, Ă travers cette interview oĂč il nous parle de son dernier morceau « Yo Ridikul ».
Comment as-tu commencĂ© la musique ? Quel a Ă©tĂ© l’Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur ?
NâVIK : J’ai eu trois phases. Une phase enfant oĂč je rĂȘvais d’ĂȘtre une star. En fait, je regardais beaucoup de clips Ă la tĂ©lĂ©. J’adorais tout ça, je rĂȘvais de mener la vie d’artiste. Une phase ados oĂč je chantais avec mes potes. C’est lors de cette phase que j’ai commencĂ© Ă Ă©crire. On avait un groupe oĂč lâon chantait tous. On le faisait avant tout pour s’amuser. Une phase adulte. C’est dans cette phase que je me suis lancĂ©. Ă force d’Ă©crire et de m’imaginer sur scĂšne, vers la vingtaine, jâai eu envie de me lancer. Ce sont surtout les paroles d’un cousin que je considĂšre comme un homme frappĂ© par la sagesse qui m’ont poussĂ© Ă me lancer.
Qu’est-ce qui t’a inspirĂ© pour Ă©crire « Yo Ridikul » ? Le point de dĂ©part ?
NâVIK : « Yo Ridikul » c’est Ă la fois un constat, une dĂ©nonciation et un cri. En effet, nous vivons dans un monde inĂ©gal et surtout inĂ©quitable. L’Ă©cole, qui devrait ĂȘtre une prioritĂ©, ne l’est pas pour les hauts dĂ©cideurs. Les valeurs de respect, d’honneur et familiales sont perdues. Les rĂ©seaux sociaux sont omniprĂ©sents et souvent Ă mauvais escient. La sociĂ©tĂ© est aussi hypersexualisĂ©e. La violence est omniprĂ©sente et est la consĂ©quence des trophiques en tout genre, tolĂ©rĂ©s par ce systĂšme. Je dĂ©nonce non seulement les instituteurs de ce systĂšme, mais aussi ceux qui y sont non par obligation, mais par choix. Le refrain est un cri oĂč je fais entendre mon ras-le-bol.
Quelle est ta façon de composer ? Ta mĂ©thode de travail ? Dâabord les paroles ou dâabord la musique ?
NâVIK : Pour composer, je choisis d’abord une prod qui me plaĂźt. J’Ă©cris ensuite les paroles. Si je ne suis pas satisfait de la symbiose prod/paroles/flow, je change gĂ©nĂ©ralement de prod.
Ta plus grande qualitĂ© en tant quâartiste ? Et ton plus grand dĂ©faut aussi ?
NâVIK : Ma plus grande qualitĂ© est mon Ă©norme potentiel vocal. En effet, j’ai beaucoup progressĂ© en 6 ans et je ne cesse de travailler en ce sens. Mon spectre de tonalitĂ© sonore est plĂ©thorique. Mon plus grand dĂ©faut est le fait que j’ai du mal Ă me libĂ©rer vocalement et mentalement. Donc, pour le moment, mon potentiel n’est pas exploitĂ© Ă son maximum. Mais j’y travaille.
Un objet dont tu ne peux pas te passer au quotidien ?
NâVIK : Je ne pourrais pas vivre sans mes enceintes et mes Ă©couteurs. Ils me permettent de m’Ă©vader, de m’exprimer, de me libĂ©rer. Je suis un vrai mĂ©lomane.
Les 3 derniers morceaux que tâas Ă©coutĂ©s aujourdâhui, et sans tricher !!
NâVIK : J’ai uniquement des prod aujourd’hui đ . Sinon, le son du moment : « Gun MĂ©lody » de VAGA, « No Limit » de TIAKOLA, « Parano » de Ken Vybz.
Une expression qui te dĂ©finit bien, ça seraitâŠ
NâVIK : “Ti bwa ka fĂš gwan difĂ©”. C’est parfait. On peut traduire par “Il faut se mĂ©fier de l’eau qui dort”.
Un fait dâactualitĂ© rĂ©cent qui tâa marquĂ© un peu plus que les autresâŠ?
NâVIK : Il y en a deux. D’abord le gĂ©nocide au CONGO, qui est d’ailleurs terrible. Et le fait que le Jolly Roger (drapeau de pirate) de Monkey D Luffy (One Piece) soit Ă©rigĂ© comme un symbole de contestation et de volontĂ© de libertĂ©. Ils ont tous compris : “La passion et les rĂȘves sont comme le temps, rien ne peut les arrĂȘter et il en sera ainsi tant quâil y aura des hommes prĂȘts Ă donner un sens au mot « libertĂ© »” Ă©crit Eiichiro Oda, auteur de One Piece.
Quels sont tes objectifs pour 2025-2026 en tant quâartiste ? Un album pour bientĂŽt ?
NâVIK : Je veux me professionnaliser davantage. Faire encore plus de scĂšne. Je veux m’extirper du statut d’artiste Ă©mergent. ConquĂ©rir mon territoire d’origine, Ă savoir Marie-Galante.
Un dernier mot pour la fin ?
NâVIK : Si vous voulez voir quelqu’un d’original, passionnĂ© et dĂ©terminĂ©, suivez-moi sur mes rĂ©seaux. La vague arrive fort, vous pourrez dire que vous Ă©tiez lĂ Ă mes dĂ©buts.
â
Rejoindre N’Vik les rĂ©seaux :

