NĂ© au Congo, Double P grandit Ă Alost, une ville qui a jouĂ© un rĂŽle crucial dans la construction de son identitĂ© musicale. Entre les rĂ©alitĂ©s du quotidien et l’influence du rap, il façonne une musique authentique, imprĂ©gnĂ©e d’Ă©motions fortes et de rĂ©flexions profondes. Son dernier single, « Parano », extrait du projet ID sorti le 28 mars dernier, est une plongĂ©e immersive dans son univers sombre et captivant. C’est dans ce contexte que nous avons rencontrĂ© Double P pour une interview exclusive afin d’en savoir plus sur son parcours, son processus crĂ©atif et ses ambitions.
Bonjour Double P, merci d’avoir acceptĂ© cette interview ! Peux-tu nous raconter comment tu as commencĂ© la musique ?
DP : Jâai commencĂ© la musique grĂące Ă mes potes Ă l’Ă©cole. Pendant la pause, on sâamusait Ă faire des freestyles pour rigoler entre nous, jusquâau jour oĂč on a dĂ©cidĂ© de poster une vidĂ©o sur Facebook, et câest lĂ que tout a commencĂ©.
Qu’est-ce qui t’a inspirĂ© pour ton tout premier projet ?
DP : Les Ă©preuves que jâai endurĂ©es pendant cette courte pĂ©riode de ma vie mâont Ă©normĂ©ment inspirĂ© Ă livrer mon tout premier projet, que je considĂšre comme une carte de visite.
Pourquoi avoir choisi dâappeler ton projet ID ?
DP : La musique est pour moi un moyen d’explorer et d’affirmer qui je suis. Chaque morceau reflĂšte une partie de mon identitĂ©, que ce soit Ă travers les Ă©motions que je ressens, les expĂ©riences que jâai vĂ©cues ou les influences qui mâont marquĂ©. Ce projet est une sorte de miroir musical dans lequel je cherche Ă me comprendre et Ă me dĂ©finir, tout en invitant les autres Ă se retrouver dans cette quĂȘte de soi.
Comment se passe ton processus de composition ?
DP : D’abord la prod, puis je commence Ă Ă©crire. Mais je suis quelquâun qui nâaime pas Ă©crire en avance ou Ă la maison, je prĂ©fĂšre tout faire directement en studio.
En tant qu’artiste indĂ©pendant, quelles ont Ă©tĂ© tes plus grandes difficultĂ©s ?
DP : Lâune des plus grandes difficultĂ©s a souvent Ă©tĂ© de trouver un Ă©quilibre entre la crĂ©ation artistique et les aspects plus pratiques du mĂ©tier. CrĂ©er de la musique, câest avant tout une passion, mais il faut aussi gĂ©rer la promotion, la distribution, les finances et parfois mĂȘme son propre rĂ©seau. Ne pas avoir une Ă©quipe dĂ©diĂ©e, comme câest souvent le cas pour les artistes signĂ©s en label, peut rendre tout cela accablant.

La gestion du budget a-t-elle été un défi pour ce projet ?
DP : Oui, compter le budget a Ă©tĂ© un vrai dĂ©fi. CâĂ©tait vraiment du 30/30/30, voire mĂȘme un peu plus pour la crĂ©ation musicale, car on a dĂ» refaire plusieurs sĂ©ances studio pour certains sons du projet afin de bien les mixer et les masteriser.
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes artistes qui veulent se lancer ?
DP : Dâabord, faire la musique par passion. Ensuite, toujours Ă©tudier chaque contrat avant de signer. Enfin, monter une Ă©quipe solide et motivĂ©e, parce que solo, câest mission impossible.
Sans tricher, quels sont les trois derniers morceaux que tu as écoutés ?
DP : R2 avant R2, Dima Dima – Property, Bogo TheGoat – Ngaliema.
Quels sont tes objectifs pour 2025 ?
DP : Si Dieu le permet, enchaĂźner avec un deuxiĂšme projet, organiser mon tout premier concert et on verra pour la suiteâŠ
Un dernier mot pour la fin ?
DP : ID est dĂ©jĂ disponible, restez focus, ça ne fait que commencer. La suite va ĂȘtre mĂ©morable. Câest le 9 en personne. âïž