AprĂšs deux dĂ©cennies d’absence, Eitel Ferdinand MEVA signe un retour remarquĂ© sur la scĂšne musicale avec un single lumineux : âSous le soleil de Juan Les Pinsâ. Ce morceau aux accents latins, portĂ© par un clip estival et dansant, annonce la couleur dâun futur album trĂšs attendu, âCâest reparti pour un tourâ. Rencontre avec un passionnĂ© qui nâa jamais vraiment rangĂ© ses claviersâŠ
Bonjour Eitel, et merci de prendre le temps de rĂ©pondre Ă quelques-unes de nos questionsâŠ
Comment as-tu commencĂ© la musique ? Quel a Ă©tĂ© l’Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur ?
Eitel : Bonjour, c’est dans le cocon familial Ă Douala au Cameroun que tout a commencĂ©. Mon pĂšre Ă©tait organiste, et en me voyant rejouer son rĂ©pertoire sans solfĂšge, il mâa inscrit Ă lâĂ©cole de musique de Monsieur Joseph TITI, un grand pianiste et chef dâorchestre de la cĂ©lĂšbre boĂźte Ă jazz âLa Jungleâ.
Au lycĂ©e, jâai intĂ©grĂ© plusieurs orchestres, avec un rĂ©pertoire trĂšs local, mais aussi quelques tubes amĂ©ricains ou europĂ©ens. Câest une fois arrivĂ© Ă Paris que jâai pris des cours dâharmonie et de composition, avant de rencontrer Aurlus MabĂ©lĂ© et Ronald Rubinel, deux artistes phares des annĂ©es 90. GrĂące Ă eux, jâai dĂ©couvert les studios parisiens, leurs rĂ©seaux, et jâai signĂ© mon premier contrat comme rĂ©alisateur-arrangeur chez Sonodisc.
Quâest-ce qui tâa inspirĂ© pour Ă©crire ton tout dernier clip ?
Eitel : AprĂšs ma vie parisienne et un long sĂ©jour au Mans, je me suis installĂ© Ă Juan Les Pins. Lâinspiration mâest venue naturellement en observant mon quotidien : les plages, le beau temps, les lieux que je frĂ©quente⊠La mĂ©lodie est venue dâun coup, sans effort. Jâai utilisĂ© des accords standards pour rendre le morceau universel. Finalement, âSous le soleil de Juan Les Pinsâ est un bolĂ©ro-salsa cubaine, lĂ©ger et ensoleillĂ©.
Pourquoi une si longue pause dans ta carriĂšre ?
Eitel : AprĂšs dix ans comme musicien de studio, auteur-compositeur et arrangeur, jâai ressenti une saturation. Jâai tout arrĂȘtĂ© du jour au lendemain. Quelques annĂ©es plus tard, jâai tentĂ© un retour, mais je nâavais plus de repĂšres : les maisons de disque avec lesquelles je travaillais avaient fermĂ©.
Alors jâai dĂ©cidĂ© de me rĂ©inventer ailleurs, de vivre dâautres expĂ©riences, dâexploiter dâautres talents. Et honnĂȘtement, jâai fait de trĂšs belles rencontres dans dâautres milieux.
Quelle est ta façon de composer ? Tu prĂ©fĂšres dâabord la musique ou les paroles ?
Eitel : Quand je composais pour dâautres artistes Ă Paris, je commençais toujours par la musique. Je suis avant tout instrumentiste, donc câĂ©tait naturel.
Mais aujourdâhui, tout dĂ©pend de lâinspiration. Parfois je mime un air, parfois je joue au piano⊠ça peut venir dâune Ă©motion ou dâun simple instant de calme. Il nây a plus vraiment de mĂ©thode figĂ©e.

Que peux-tu déjà nous dire sur ton album que tu es en train de préparer ?
Eitel : Ăa fait deux ans que je travaille dessus. Le plus dur a Ă©tĂ© de choisir une direction musicale, vu la diversitĂ© de mon parcours. Je me suis retrouvĂ© avec plus de 30 titres prĂȘts, il a donc fallu faire un gros tri. Jâen ai gardĂ© 11 que je continue Ă affiner, selon les tendances actuelles et celles que je sens Ă©merger. Câest un vrai laboratoire musical.
Si tu avais un conseil Ă donner aux artistes qui veulent vivre de leur musique, ce serait quoi ?
Eitel : Il faut un minimum de talent, Ă©videmment, mais surtout travailler dur. MaĂźtriser son instrument, sa voix, prendre des cours sâil le faut. Il y a plein de tutos gratuits en ligne aujourdâhui, alors pas dâexcuses. Et surtout : il faut ĂȘtre prĂȘt quand les opportunitĂ©s arrivent, car elles peuvent ĂȘtre rares.
Sans tricher, quels sont les 3 derniers morceaux que tu as Ă©coutĂ©s aujourdâhui ?
Eitel : Franchement ? En ce moment, je nâĂ©coute que mes propres compos. Ce matin encore, jâĂ©tais en train de les dĂ©cortiquer. Mais le soir, jâaime bien dĂ©couvrir des nouveautĂ©s sur les plateformes, en mode alĂ©atoire.
Un fait dâactualitĂ© rĂ©cent qui tâa marquĂ© un peu plus que les autres ? Pourquoi ?
Eitel : Oui, la disparition de George Foreman, le 21 mars dernier. Je suis passionnĂ© de boxe, surtout les poids lourds. Jâai toujours suivi ses combats, il reprĂ©sentait une Ă©poque.
Quels sont tes objectifs pour 2025 ?
Eitel : Finaliser lâalbum, bien sĂ»r, et le sortir en 2026. Et peut-ĂȘtre aussi faire quelques scĂšnes, pourquoi pas !
Un dernier mot pour la fin ?
Eitel : JâespĂšre que âSous le soleil de Juan Les Pinsâ ne restera pas juste une chanson locale, et quâelle traversera lâHexagone⊠voire plus loin !

â
Rejoindre Eitel sur les réseaux :