Câest Ă lâoccasion de la sortie de son titre envoĂ»tant HIJA DE LUCIFER que nous avons eu la chance de discuter avec Ouilyam. Ă la croisĂ©e des rythmes latins et des Ă©motions brutes, lâartiste navigue entre ombre et lumiĂšre avec une sincĂ©ritĂ© dĂ©sarmante. DerriĂšre son univers sensuel et percutant se cache une voix, une histoire, une sensibilitĂ© Ă fleur de peau. Rencontre avec un crĂ©ateur singulier, passionnĂ©, qui compte bien faire entendre sa musique Ă grande Ă©chelle.
Bonjour Ouilyam et merci dâavoir acceptĂ© cette interview ! Comment as-tu commencĂ© la musique ? Quel a Ă©tĂ© l’Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur ?
Ouilyam : Jâai commencĂ© Ă dĂ©couvrir ma voix Ă lâadolescence. JâĂ©tais trĂšs complexĂ© au collĂšge Ă cause dâun bĂ©gaiement assez violent. Prendre la parole en classe, lire un texte, câĂ©tait lâenfer. Un jour, seul Ă la maison, jâai chantĂ© pour extĂ©rioriser ce mal-ĂȘtre… et lĂ , plus rien. Aucun bĂ©gaiement. JâĂ©tais choquĂ©. En chantant, tout disparaissait. Alors jâai continuĂ©, encore et encore. Finalement, câest ce dysfonctionnement verbal qui mâa ramenĂ© Ă la musique. Ma voix est nĂ©e de lĂ .
Quâest-ce qui tâa inspirĂ© pour Ă©crire HIJA DE LUCIFER ?
Ouilyam : La vie, tout simplement. Des expĂ©riences perso, mais aussi celles de mon entourage. Jâai voulu parler de ce combat permanent entre le bien et le mal, des relations toxiques qui se camouflent derriĂšre un visage parfait. Tout le monde a une part dâombre⊠chez certains, elle prend carrĂ©ment toute la place. Et bien sĂ»r, on se fait souvent avoir par un physique (rires). Ce morceau, câest un mĂ©lange dâhumour, de sensualitĂ©, et dâune bonne grosse claque de vĂ©ritĂ©.
Pourquoi avoir choisi Punta Cana pour tourner le clip ?
Ouilyam : CâĂ©tait une Ă©vidence. Le peuple dominicain mâa Ă©veillĂ© aux rythmes latinos, câest grĂące Ă eux que jâai commencĂ© Ă chanter en espagnol. Je leur devais ça. Dans le clip, on voit dâailleurs le drapeau de la RĂ©publique Dominicaine, les rues du quartier colonial de Saint-Domingue, les plages de Saona et de Bavaro. La danseuse Ă mes cĂŽtĂ©s est une pro locale. Ce clip, câĂ©tait ma façon de boucler la boucle.
Tes conseils à nos lecteurs pour repérer une « fille de Lucifer » et éviter de tomber dans le panneau ?
Ouilyam : Câest simple. Ecoutez cette petite voix intĂ©rieure qui vous dit direct « next ! ». On lâentend tous⊠mais on y va quand mĂȘme. Et on se crame. VoilĂ .
Quelle est ta façon de composer ? Tu commences par la musique ou les paroles ?
Ouilyam : Pour Hija de Lucifer, jâai commencĂ© par les paroles et la mĂ©lodie. Mais parfois, une instru me touche et jâĂ©cris Ă une vitesse folle. Jâai pas vraiment de recette : ça vient comme ça vient.
En tant quâartiste indĂ©pendant, quelle a Ă©tĂ© ta plus grande difficultĂ© ?
Ouilyam : Yâen a eu plusieurs. LâincomprĂ©hension, la peur de la diffĂ©rence, ma couleur de peau, mon apparence⊠Tout ça mâa souvent mis des bĂątons dans les roues. Mais au final, tout ce qui posait problĂšme aux autres est devenu ma force.
Un feat rĂȘvĂ© ?
Ouilyam : KAROL G sans hésiter. Sur une plage, avec des musiciens live. Ce serait le feu.
Un fait dâactualitĂ© qui tâa marquĂ© derniĂšrement ?
Ouilyam : Bon, yâa le revers de Brigitte (rires) mais plus sĂ©rieusement, ce qui me marque vraiment, ce sont les catastrophes naturelles. Elles nous rappellent quâon nâest rien face Ă la nature. Tremblements de terre, cyclones, tsunamis⊠Lâhomme se croit tout-puissant, mais la planĂšte, elle, nâoublie pas.
Un objet dont tu ne peux pas te passer ?
Ouilyam : Mon bonbon Ă la menthe-eucalyptus, sans sucre ! Pas pour lâhaleine, mais pour garder la gorge hydratĂ©e.
Les 3 derniers morceaux que tâas Ă©coutĂ©s ?
Ouilyam :
â Si antes te hubiera conocido â KAROL G
â Unbreak my heart â Toni Braxton
â 4 KampĂ©
Quels sont tes objectifs pour 2025 ?
Ouilyam : Faire reconnaĂźtre ma musique, tout simplement. Et la partager avec le plus de monde possible. Jâai envie que mon univers touche les gens, quâil rĂ©sonne chez eux comme il rĂ©sonne en moi.
Un dernier mot pour la fin ?
Ouilyam : Ne vous fiez pas aux apparences.

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